Avec le COVID-19, la peur est entrée en phase pandémique. Des décisions sont prises d’autorité. Nos démocraties Européennes sont amenées à prendre des mesures les plus draconiennes depuis la dernière guerre mondiale menant à des annulations d’événements et la mise en quarantaine de millions de personnes. On « réquisitionne » également du personnel soignant. La spéculation grandit que les Jeux olympiques de 2020 à Tokyo pourraient être également annulés.
L’intelligence artificielle a détecté le coronavirus bien avant que la population mondiale ne sache vraiment de quoi il s’agissait. Le 31 décembre, BlueDot, une startup basée à Toronto, a identifié l’épidémie à Wuhan, peu après que le premier diagnostic ait été fait par les autorités locales. L’équipe BlueDot a quasi instantanément envoyé un « early warning » ses clients, ceci près d’une semaine avant que les organisations de santé chinoises et internationales ne commencent à prendre le phénomène au sérieux.
L’intelligence artificielle a aussi la capacité de rechercher rapidement dans d’énormes bases de données un médicament existant pour combattre le coronavirus. La vitesse et la capacité de l’IA seront essentielles pour accélérer les essais de médicaments et le développement de vaccins. Les technologies numériques de pointe sont ainsi devenues cruciales tant pour détecter des virus que pour effectuer les recherches nécessaires pour développer des remèdes.
En Chine, des robots intelligents ont déjà été utilisés dans les hôpitaux pour aider le personnel médical. D’autres ont même été posés sur une place publique pour avertir les passants ne portant pas de masques faciaux de le faire. Des drones y seraient utilisés pour s’assurer que les résidents respectent leur confinement et pour retracer le parcours de chaque citoyen infecté.
Tout autour du globe, la vie quotidienne change. Des employés sont mis en quarantaine. Les entreprises sont amenées à repenser voyages, télétravail et même la façon dont sont organisées les réunions physiques. De nombreuses conférences déjà prévues deviennent virtuelles. Sans doute que les conférences en personne reviendront mais elles cèderont à terme immanquablement du terrain en faveur des conférences en ligne.
Une crise comme celle du COVID-19 peut se répéter, et le monde de l’entreprise va être obligé de s’y préparer pour éviter tant la contamination que d’autres phénomènes tels que l’interruption des livraisons ou de la production. Le télétravail est à reconsidérer et les travailleurs doivent pouvoir tirer parti de la technologie pour ce faire. La 5G boostera les possibilités en la matière.
Il y aura désormais un monde d’avant le COVID-19, et un monde d’après.
Le défi de l’Europe est de ne pas perdre de terrain par rapport aux États-Unis et à la Chine dans des domaines aussi stratégiques. Qui dit intelligence artificielle dit également traitement de données personnelles. Tout l’art sera de faire ceci dans la promotion de notre mode de vie européen en ce qui concerne les droits fondamentaux, la lutte contre la discrimination et la protection de à la vie privée.
Le développement de l’intelligence artificielle sera amplifié par celui de la 5G. La quintessence de la technologie numérique réside dans l’Intelligence artificielle. Pensez aux robots qui interagissent avec l’être humain en Chine dans la lutte contre le coronavirus. La 5G en conjonction avec l’intelligence artificielle permet d’accélérer le rythme de l’innovation en ce qui concerne les méthodes de travail pour le développement de vaccins. La 5G fournit l’infrastructure permettant de traiter l’énorme quantité de données dont l’IA a besoin pour être efficace à la vitesse nécessaire.
Et pour pouvoir préserver l’expertise belge en matière de développement de vaccins (KUL), il faut bien réaliser que des dépenses conséquentes pour de nouvelles infrastructures permettant une intelligence artificielle sophistiquée et la 5G sont indispensables.
La situation politique au niveau fédéral et communautaire empêche actuellement le lancement des enchères pour la 5G en Belgique. Faute d’accord politique et de gouvernement, le dossier de la mise en place de la 5G dans notre pays est paralysé. La présente est également un appel aux négociateurs du nouveau gouvernement pour qu’ils traitent ce dossier de façon prioritaire.